Géométries croisées II
Nicholas Bodde, Isabelle de Gouyon Matignon, Antoine Perrot, Henri Prosi, Sigurd Rompza, Moon-Pil Shim
Nous vous proposons de découvrir le deuxième volet de notre trilogie, intitulée « Géométries croisées », avec six autres artistes contemporains de la galerie. Les œuvres choisies ont été réalisées à différentes périodes de leur carrière. Elles se répondent, se croisent et jouent à leur manière de la géométrie et de la couleur. Ces deux entités, propres à la galerie, sont le fruit des recherches de ces artistes. Cela prouve qu’une grande diversité continue d’alimenter et de renouveler le courant de « l’abstraction géométrique » qui a déjà traversé plus d’un siècle. C’est aussi une façon de poser un regard plus apaisé dans notre monde actuel. Tout autour de nous bouge de façon spectaculairement rapide, là, en regardant ces œuvres, elles nous obligent à l’observation, la pause.
Henri Prosi (1936-2010), travaille sur la trame, avec les trois primaires, le noir et le blanc. Prosi relèverait plutôt d’une raison baroque, qui userait du mouvement, du déséquilibre, de l’asymétrie, de la fragmentation, pour exprimer une force centrifuge.
Sigurd Rompza né en 1945, insiste sur le fait qu’il pousse à la participation du spectateur dans son œuvre et ce, au même titre que toute une génération d’artistes du 20ème siècle. A l’origine de cette participation : le mouvement que l’œil fait pour analyser ce qu’il voit dans l’espace.
Antoine Perrot né en 1953, renvoie à un ensemble de strates culturelles, où se télescopent aussi bien les vertus de l’abstraction, le détachement du minimalisme et le cynisme du pop que des processus qui appartiennent à la sphère du bricolage ou à la fausse naïveté d’un art qui serait brut.
Moon-Pil Shim né en 1958 trace de fines lignes traversant les boites, elles sont gravées au cutter dans la masse blanche ou de couleur d’un plexiglas peint, presque invisibles, le tracé est net. Après la ligne droite apparaît la courbe, le cercle où la couleur se dévoile à peine.
Nicholas Bodde né en 1962 dans son souci de la couleur, il réalise des mariages improbables et tel qu’il le dit lui-même, si cela fonctionne c’est que la peinture a gagné son autonomie et peut sortir de mon atelier. C’est une peinture stridente, on pourrait l’apparenter à du free-jazz, sa palette de couleurs très vives, voire criardes, accentue la vitalité qui en émane.
Isabelle de Gouyon Matignon née en 1964 travaille essentiellement le métal, elle réalise des structures géométriques, dont la dernière série en tôle perforée, un travail parfaitement maitrisé de soudure accompagné d’un effet moiré dû au matériau lui-même, présentent des œuvres mystérieuses.
Géométries croisées II. Nicholas Bodde, Isabelle de Gouyon Matignon, Antoine Perrot, Henri Prosi, Sigurd Rompza, Moon-Pil Shim