Revoir Dewasne
Prolongation
Dès le début des années 1950, Jean Dewasne opte pour des laques glycérophtaliques, sur support isorel ou métallique, qui offrent des qualités supérieures de brillance et d’intensité, et reflètent l’éclat d’un monde mécanisé. La grande attention qu’il accorde aux matériaux de l’œuvre est caractéristique de son souci de « ne pas tourner à vide* ». Dans son Traité d’une peinture plane, il recommande la consultation des traités de colorimétrie, de photométrie et de physiologie de la vision. Cette approche matérialiste justifie la voie de l’abstraction, le refus de l’imitation au profit des possibilités plastiques de l’œuvre. L’interaction de l’artiste avec son matériau ancre la peinture abstraite dans un rapport concret au réel : « La nature dans sa totalité est présente et dans le peintre, et dans le matériau employé, et dans les lois qui régissent l’un et l’autre et dans les phénomènes qui les agitent.* »
* : Extrait du Traité d’une peinture plane, Jean Dewasne - Présentation Gérard Denizeau Editions Minerve Paris 2007
Texte d’Ariane Coulondre extrait du catalogue Jean Dewasne - Musées Matisse du Cateau-Cis, LAAC, Dunkerque et Cambrai. Editions Somogy 2014
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