Renaud Jacquier Stajnowicz ’A la limite’ & Nathalie Delasalle ’Incidence’

Exposition passéeDu 24 janvier au 9 mars 2013

Lorsque nous avions exposé pour la première fois les œuvres de Renaud Jacquier Stajnowicz à la galerie en 2000, nous avions découvert un travail qu’il menait en parallèle sur le monochrome en mouvement, et une construction de la couleur basée sur la transparence. Après avoir tenté des amalgames de couleurs plus tranchées et observé plus d’immobilisme dans ses châssis qu’il confectionne lui-même, être passé de la bande au trait d’union, expérimenté la courbe, il revient au mouvement et au monochrome. Cette fois-ci il développe de grands aplats de pigments veloutés et construit avec eux un mouvement, parfois un éclatement parfois une attente immobile.
Voici d’ailleurs ce qu’il nous dit de son travail :
« …il n’y a rien à "voir" si ce n’est la relation de l’œuvre en tant qu’objet et le lieu de la présentation de l’œuvre et du spectateur.
L’œuvre par sa radicalité monochromique ne donne à voir que ce qui est là.
La question du spectateur se pose alors dans toute son exigence : qui est là ? qui regarde et comment je regarde ? »

Au premier étage de la galerie nous proposons, le travail blanc de Nathalie Delasalle. Nous l’avions présentée pour la première fois lors d’une exposition à thème : ‘Autour du blanc’.

"Les volumes de Nathalie Delasalle articulent des surfaces unies, homogènes et blanches qui sont des réceptacles actifs où les rayons lumineux peuvent développer toute la gamme de leur modulation et matérialiser, sous l’apparente monochromie, une délicate et raffinée polychromie, comme le fait remarquer l’artiste elle-même. Leur incidence est ainsi sollicitée afin d’obtenir une réflexion exigeante et sensible. Les physiciens pourraient y déceler le passage d’une réflexion diffuse à une réflexion spéculaire et également y apprécier l’indice de réfraction de Snell et Descartes. Car le travail d’orfèvre mené sur ces surfaces « ralentit » ou « accélère » la lumière en fonction du degré de polissage et de l’inclinaison des différentes surfaces des volumes inventés, détachant ceux-ci de leur matérialité et les offrant à la diurne effusion."

Extrait du texte ’Incidence’ de Jacky Ferrand

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Renaud Jacquier Stajnowicz ’A la limite’ & Nathalie Delasalle ’Incidence’