Art Cologne 2010

L’écho sur la foire fût globalement bon, le projet Art Paris + Guest où chaque galerie pouvait avoir un invité a séduit quelques unes avec des partenariats aussi éloignés que celui d’un chef étoilé ou encore, plus proche, avec celui d’un architecte.

Nous avions invité le Musée Im Kulturspeicher avec la formidable collection de Mr. Peter C. Ruppert. C’était un choix évident, car nous travaillons depuis longtemps avec Mr. Ruppert, et de nombreux artistes de sa collection sont aussi présents dans la nôtre. D’un commun accord avec Mr. Ruppert nous avons mis en avant Günter Fruhtrunk, dont l’œuvre est particulièrement bien représentée dans sa collection et qui a travaillé dans les années 50 à Paris avec Jean Arp. Il compte parmi les premiers exposants du Salon des Réalités Nouvelles sous la présidence d’ Auguste Herbin. Ce dernier ayant fait l’objet d’une exposition rétrospective en Octobre et Novembre au Musée.

Notre thème 60 ans d’art construit français sera élargi à l’Europe pour notre participation à la foire de Cologne avec des artistes tels que Gottfried Honegger, Günter Fruhtrunk, Hans-Jörg Glattfelder, Nicholas Bodde ou encore Andreas Brandt et Jean Leppien.

Jean Leppien aurait eu 100 ans cette année, sa ville natale Lüneburg, ainsi que le musée du Bauhaus de Weimar lui consacrent deux expositions avec un catalogue à la clé. Nous avons bien connu Jean Leppien et aimé son humour corrosif. Ses œuvres se font rares sur le marché, mais nous tenterons d’amener quelques bonnes pièces, typiques de son travail. Il disait de ses tableaux : « ils sont comme des lettres indéchiffrables venues d’une planète inconnue ». A son neveu il racontait à quel point sa vie dans le sud lui était importante, à cause de la lumière, des couleurs de la terre, du ciel et de la mer, des villages de pierres et des églises moyenâgeuses. Toutes ces teintes et ces matières se retrouvent dans une grande partie de son œuvre.

Art Cologne est une foire qui nous est chère, car de nombreux collectionneurs nous y rendent visite et ne font pas toujours le voyage jusqu’à Bâle. L’année passée nous y sommes retournés, car la foire avait entrepris de déménager dans un hall d’exposition de taille plus humaine que les années précédentes. Ce fût un réel plaisir et un succès, car les visiteurs n’avaient plus l’impression de se perdre et les galeristes revoyaient enfin leur clientèle.
Elle a toujours alliée la tradition au modernisme et s’essaye avec beaucoup de courage au contemporain. Venez redécouvrir cette foire, qui a le mérite de perdurer et de se remettre en question.

Dans l’attente du plaisir de vous revoir, nous vous envoyons notre amical souvenir.