Art Bâle 39 Hall 2.0 Stand M2
Chers Amis de la Galerie,
A l’automne 1947, l’exposition en forme de rétrospective présentée par la galerie René Drouin à Paris cristallise l’intérêt de la critique sur l’œuvre d’ALBERTO MAGNELLI. C’est presque unanimement et avec enthousiasme – mais bien tardivement : le peintre florentin alors âgé de 59 ans, est déjà installé en France depuis une quinzaine d’années – que le public reçoit le choc de cette révélation picturale. Si son statut de pionnier dans la genèse de l’art abstrait est bien reconnu, sa place d’alors est sans conteste celle d’un peintre moderne et actuel. Il fait désormais figure de chef de file pour la nouvelle génération, celle des artistes qui, dans l’après-guerre, face à la tendance lyrique et à l’appel de l’informel, s’engagent dans la voie géométrique de la non-figuration. La vie et l’art de MAGNELLI sont fondés sur l’inséparable coexistence des contradictoires. De ce mouvement dialectique entre des pôles opposés, indispensable à la vie, naissent les rythmes fondamentaux dont sont œuvre renvoie l’écho. (1)
ALBERTO MAGNELLI, dont Dewasne disait « il était le meilleur » sera avec une quinzaine d’œuvres : peintures, collages, gouaches et ardoise de toutes les époques, l’exposition principale de notre stand à la Foire de Bâle.
Depuis la FIAC une succession d’expositions a eu lieu à la galerie toutes avec succès : Jean Gabriel Coignet, Hans-Jörg Glattfelder, Nicholas Bodde et Manfred Mohr. La prochaine, avant la Foire ouvrira avec André Stempfel le 17 mai.
Dans le cadre des rencontres du Musée Ingres de Montauban l’exposition « l’abstraction géométrique et l’abstraction lyrique » à laquelle nous avons contribué, fait une belle place à l’œuvre de Jean Dewasne.
Nantes propose jusqu’au 9 juin l’exposition ‘Plus de réalité’ qui regroupe un grand nombre d’artistes dont Jean-Gabriel Coignet et Antoine Perrot. Elle pourrait tout à fait faire écho à l’exposition mentionnée plus bas. A plus d’un titre le questionnement sur l’engagement dans l’abstraction y est posé et les tentatives de réponses sont autant d’œuvres exposées.
Antoine Perrot a soutenu une thèse à Rennes sur la couleur importée. Simultanément s’est ouvert récemment, une exposition au Musée d’Art Moderne de New York sur le même thème : Chart of color « reinventing color » thème passionnant sur l’utilisation de la couleur industrielle qui va de Duchamp à Hirst. Par ailleurs l’Amérique s’intéresse au mouvement de la peinture « froide » qui reprend un grand ensemble d’artistes américains un peu délaissés devant la vague informelle et pop et entre autres Bolotowsky et Mclaughlin.
De son côté Hans-Jörg Glattfelder multiplie les conférences sur l’abstraction géométrique, la plus récente a eu lieu à Mouans Sartoux.
A Bâle nous vous apportons quelques bonnes surprises aussi bien classiques : un très beau pastel d’Aurélie Nemours et de nouvelles œuvres de Hans Jörg Glattfelder dont la vision non euclidienne du plan nous donne parfois des vertiges. Seront aussi au rendez-vous des sculptures avec des travaux de Jean-Gabriel Coignet et ceux plus classiques de Marino di Teana, sans oublier les œuvres magiques d’Antoine Perrot, qui détournent des matériaux faisant office de matière à peindre, ainsi que cette fascinante œuvre de Manfred Mohr sur ordinateur, peut-être la pièce la plus avant garde de notre stand. Pour conclure nous ferons écho à l’exposition en cours d’André Stempfel avec lequel la géométrie prend ses quartiers d’été et un air de légèreté qu’on ne lui connaît guère.
Nous nous réjouissons de cette nouvelle rencontre festive à la plus belle des foires, et vous envoyons notre amical souvenir
Anne Lahumière et
L’équipe de la Galerie
(1) Anne Maisonnier préface du catalogue Alberto Magnelli édité par la galerie
Art Bâle 39 Hall 2.0 Stand M2