Un regard 1950 - 2010

Sur 60 ans d’art construit en France - Prolongation jusqu’au 22 mai

Exposition passéeDu 11 mars au 30 avril 2010

Depuis de longues années la Galerie Lahumière représente des artistes de l’art construit, mais la France, contrairement à l’Allemagne, a toujours eu des réticences à aborder cette tendance. D’autant que cette forme d’art, existant avant 1914 a continué à se développer et à se transformer tout au long du XXème et XXIème siècle plus que toute autre forme d’art, ni le cubisme, ni le surréalisme n’ont eu cette capacité. Elle a eu depuis Mondrian et Malévitch une influence capitale sur l’architecture et le design, influence qui lui donne encore aujourd’hui sa force.

Notre stand à Art Paris aura comme invité le Musée am Kulturspeicher de Würzburg (Allemagne) avec quelques œuvres de la collection de Peter C. Ruppert « art concret après 1945 » qui contient quelques 300 œuvres de cette tendance. Peter C. Ruppert a suggéré Günter Fruhtrunk dont il a collectionné un grand ensemble. Fruhtrunk, ami de Jean Arp et peintre influencé par Auguste Herbin a vécu de nombreuses années à Paris, tout en étant représenté dans un grand nombre de musées internationaux, il est donc logique de le présenter à un public français. Notre propre collection et les artistes de la galerie sont le reflet de la collection du Musée et le thème de notre stand sera un écho donné à l’exposition en cours à la galerie intitulée : « Un regard, 1950-2010, 60 ans d’art construit en France ». Notre regard se porte sur Victor Vasarely dont nous présenterons un plus grand ensemble, mais aussi sur les artistes de sa génération tel qu’Auguste Herbin, Alberto Magnelli, Jean Dewasne, Aurélie Nemours, Gottfried Honegger et les contemporains : Jean-François Dubreuil, Jean-Gabriel Coignet, Antoine Perrot, Hans-Jörg Glattfelder et d’autres…

Au début des années soixante Victor Vasarely développe son propre alphabet plastique qu’il appelle aussi « folklore planétaire ». Cet alphabet, dont l’inspiration vient d’ Herbin, (voir ses notes brutes de 1973), lui permet de décomposer l’image en de multiples pièces géométriques régulières, aussi appelé « l’unité plastique ». Chaque pièce de ce puzzle pouvait être enlevée et remise à un autre endroit de la composition. Une série de multiples et de sculptures sont ainsi crée à partir de ce schéma, mais aussi de grandes compositions architecturales telles que la Cité Universitaire de Caracas ou à l’école pédagogique de Essen, ainsi qu’une grande fresque à la gare Montparnasse à Paris et de nombreuses applications privées.

Vasarely est un artiste qui poursuit avec conséquence et sans relâche ses idées du cinétisme dans les années qui suivent. Il est le « maître à penser » de nombreux artistes de la génération suivante. Ses œuvres, un temps dédaignées, retrouvent aujourd’hui de nouveaux spectateurs.

En regard de cette petite rétrospective avec des œuvres choisies, nous espérons donner aux visiteurs de cette exposition une nouvelle perspective sur l’œuvre de Victor Vasarely et éclairer d’une lumière différente, notamment son entourage à partir de ses contemporains et d’une génération actuelle d’artistes en France qui renouvellent et mettent en question l’art construit-géométrique.

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Un regard 1950 - 2010 . Sur 60 ans d’art construit en France - Prolongation jusqu’au 22 mai